« Sapés comme jamais » !

Comme chaque année, la manifestation des 24 heures du Droit a compris trois temps forts distincts :

  • un colloque consacré aux
    «Chansons et Costumes « à la mode » juridique & française »,
  • le jeu interuniversitaire dit « Qui veut gagner des Foucart ? »
  • ainsi qu’un gala (le Gala des XXIV heures du Droit).

Par ailleurs, l’édition 2015 a donné lieu à trois autres événements exceptionnels entourant le colloque :

  • une exposition de costumes juridiques et ce, durant le mois des 24 heures du Droit à la Bibliothèque universitaire ;
  • un défilé desdits costumes juridiques pendant le colloque ;
  • ainsi qu’un concert où ont notamment chanté Mme Francesca Solleville & M. Florent Pitiot.

LE COLLOQUE

Le colloque s’est inscrit dans le cadre et à la suite des trois premières éditions des « 24 heures du Droit » qui se sont déroulées, au Mans, en décembre 2011, avril 2013 et avril 2014 (avec les parrainages successifs des présidents Badinter, Debre et du maestro Costa-Gavras). En 2015, la manifestation a été placée sous l’exceptionnelle « tutelle » du Président Philippe Bilgermagistrat honoraire, ancien avocat général à la Cour d’appel de Paris, Président de l’Institut de la parole.

De surcroît, scientifiquement et matériellement, le colloque a été mis en œuvre avec le concours et le partenariat étroit :

  • d’une exceptionnelle marraine de la chanson (Mme Francesca Solleville, petite-fille du fondateur de la Ligue italienne des droits de l’Homme, de formation initiale lyrique mais ayant ensuite mené un « combat enchanté » en se positionnant par des chansons dites engagées (contre les extrémismes, la guerre du Viêt Nam, pour les droits des femmes, etc.). Francesca Solleville a interprété et connu les plus grands noms et auteurs de la chanson française et ce, à l’instar d’Aragon, de Jean Ferrat, de Mouloudji, de Barbara, etc. Est également intervenu au colloque (par la voix et la voie des ondes) le chroniqueur de France Inter spécialiste de la chanson française : M. Philippe Meyer.
  • d’un exceptionnel parrainage grâce à un avocat reconnu et spécialiste du costume judiciaire : Maître Jacques Boedels ainsi qu’à la Maison parisienne « Bosc » qui réalise, depuis 1845 les costumes d’audiences les plus prestigieux de la Magistrature, du Barreau, des Universités, en France et à l’Etranger. Ces parrainages expliquent les deux temps du colloque et conséquemment des présents actes qui en sont le témoignage.

Liberté d’expression. Notre premier couplet a traité de la liberté d’expression à travers la chanson française. Le professeur Langelier y a analysé pour nous, et sous ce prisme, « les périodes troubles » alors que Mme Willman Bordat s’est intéressée au(x) féminisme(s). Le professeur Hoepffner s’est quant à elle penchée sur l’hymne national confronté aux droits et aux libertés : « Aux armes citoyens » !

Mme Francesca Solleville.

Chansons françaises « engagées ». Le refrain de ce temps consacré aux chansons françaises a ensuite été entonné de façon chorale à propos de la chanson engagée : de Michel Sardou à Francesca Solleville ! Puis, c’est le slameur Saint-Michel et Mme la députée Marietta Karamanli qui ont poussé la rime et les réflexions à propos de la mise en avant des musiques urbaines (en l’occurrence du slam) dans la Cité.

Saint-Michel, le pr. Hoepffner & Mme la députée Karamanli.

Costume(s) juridique(s). Pour envisager le costume juridique à la française, nous avons envisagé deux nouveaux temps d’étude(s).

Une « petite robe noire ». La « petite robe noire » est vite apparue comme étant un essentiel de la garde-robe juridique (un vêtement universel au sens où l’entendait Roland Barthes dans son célèbre Système de la mode) et nos contributeurs l’ont conséquemment célébrée sur le devant de la scène.

C’est d’abord Mme Magali Bouteille-Brigant, notre exceptionnelle Cristina Cordula du Droit, qui nous a rappelé les principales règles de la propriété intellectuelle en la « matière ». Par suite, c’est Mme Julia Schmitz, notre « Coco na Chanel » pour reprendre le rythme de la chanson de Maître Gim’s, qui a étudié les liens entre costume(s) et droit du travail. Après avoir « mixé » Juliette Greco et Mylène Farmer, c’est M. Cédric Guillerminet qui a proposé, avec le talent qu’on lui connaît, un lien entre chansons françaises et costumes autour de l’ordre public et de la chanson « Déshabillez-moi » ! Enfin, faisant resdescendre les « esprits » sur la terre ferme, le professeur Arnaud de Nanteuil a traité du port des costumes religieux et des signes d’obédience sur la voie publique.

Mortier, birette & autre guleron. Coiffant nos échanges, tel un mortier judiciaire ou une barrette d’avocat sur un costume juridique, M. Mynard a analysé pour nous en quelques mots et avec un peu de hauteur philosophique le costume comme élément de puissance et / ou de vanité.

Par suite, le professeur Touzeil-Divina, aimablement surnommé Hugo Bosc par ses camarades pour l’occasion d’un défilé, a présenté sa vision des uniformes civils des fonctions publiques : entre ordre(s) et principe républicain d’Egalité.

Prenant place sur scène, trois contributeurs ont alors détricotté le(s) costume(s) juridique(s) notamment d’audience. Sous l’exceptionnelle houlette du maestro en ce domaine, Maître Jacques Boedels qui a l’autorité et les talents sur ces questions d’un Yves Saint-Laurent, le costumier Olivier des Moutis (de la Maison Bosc) et M. Amaury Vauterin (de la Maison juridictionnelle administrative) ont pu en débattre.

Un nouveau costume de graduation « à la française » ! Enfin, parce que lors du colloque avaient été organisés une exposition de costumes juridiques ainsi qu’un défilé de « mode juridique » (sic) présentant de nombreux modèles nationaux et internationaux des visages et des vêtements du Droit, il a été tiré profit de ces manifestations pour réflechir à la confection d’un costume national de « graduation » (à revêtir par les étudiants lors des remises de diplômes). En ont ici témoigné le professeur Yves Mausen ainsi que trois étudiants manceaux (sous la direction du professeur Touzeil-Divina) : chacun(e) ayant contribué à la réalisation puis à la création matérielle par la Maison Bosc de ce costume de graduation « à la française ».

Qui d’autre que le Président Philippe Bilger pouvait alors clore nos réflexions sur les chansons et les costumes « à la mode » juridique et française ?

Selon lui, en effet, « rien ne serait plus faux que d’assimiler la justice au théâtre au prétexte que les costumes occultant les apparences quotidiennes donneraient au rituel un tour extra- ordinaire. Ils ne sont pas portés pour l’éclat mais pour l’allure. On ne les revêt pas pour faire impression mais pour honorer ceux au nom desquels elle est rendue : les citoyens ».

Alors que d’aucuns avaient perçu une futilité (pour ne pas dire un simple « truc ») dans l’étude des costumes et des chansons, à l’aune du Droit, les présents actes de colloque témoignent au contraire de profondes réflexions sur les principes de Liberté, d’Egalité et même de Fraternité (s’agissant de l’uniforme en particulier) qui nous réunissent au cœur de la République.

L’EXPOSITION

Cliquez ICI ou sur l’image pour en savoir davantage sur cette exposition.

LE DEFILE

Quelques-uns des modèles du défilé de costumes juridiques.

LE JEU

Deuxième temps en fin de journée, déjà plus détendu, l’ensemble des étudiants juristes de Licence I au Master II non seulement de l’Université du Maine (sites du Mans et de Laval) mais encore d’autres Universités (comme Paris Ouest, Paris I, Paris II ou encore à l’IEP de Toulouse mais aussi dans les Universités d’Albi, de Rennes, de Tours, de Cergy, etc.) ont été conviés à participer activement aux « 24 heures du droit » après que leurs aînés ont contribué au Colloque. Dans ce nouveau cadre, et sous l’œil vigilant d’enseignants mais aussi d’étudiants des deuxième et troisième cycles (co-organisateurs), les aspirants au grade de « Licencié en Droit » et de « Master » se sont rencontrées et ont livré un véritable combat – en équipes – autour du thème de l’Unité du droit (et des matières qu’ils auront rencontrées au cours de leur cursus). Alors, dans des pastiches de jeux (type jeux télévisés et / ou de questions), ils se sont affrontés au cœur du désormais, très célèbre jeu  « Qui veut gagner des Foucart ? » et ce, jusqu’à la désignation des meilleurs et/ou des plus chanceux.

Les équipes s’étaient investies corps et… voix … et en jupes ! thème de la QPC pride …

LE GALA

Troisième et dernier temps des « 24 heures du droit » proposé, sous la houlette et l’organisation directe des étudiants et de leurs associations ainsi qu’en partenariat avec diverses institutions de la région Pays de la Loire ainsi que de sponsors éventuels, le quatrième gala du Droit réservé aux membres de la communauté juridique : universitaires mais également praticiens.

 

 Et au PETIT MATIN ?

Au petit matin, quelques noctambules sont encore là ! Ici Môssieu Antoine B. dit Tony Bush (DJ & Juriste) & Môssieu Albert M. dit le Commissaire Albert, l’animateur d’exception des Galas des 24 heures. Merci à eux deux.

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